faire ce dont on a envie

Faire ce dont on a envie: est-ce vraiment possible?

Dans le but de nous “apprendre la vie”, à mon frère et moi, notre mère nous a imposé deux règles quotidiennes: 1. Faire une bonne action pour quelqu’un sans que l’autre sache qui l’a faite. 2. Faire une chose que l’on n’aime pas, cela forgerait le caractère.

Avec la première règle je n’avais pas de souci. Offrir la gentillesse et de l’aide au prochain sans attendre de reconnaissance ou de retour. Aprendre la gentillesse sincère, l’amour inconditionnel. Ce concept a résonné en moi, donc j’ai vite intégré cette règle de tous les jours.

Le deuxième point… j’ai eu du mal. Aujourd’hui je sais pourquoi : en faisant quelque chose que l’on n’aime pas, il est très difficile d’avoir une pensée positive pour accompagner l’action, une pensée negative est donc beaucoup plus présente. Une pensée  programme notre corps, chaque cellule, notre énergie et notre entourage. Ce qui fait qu’on devient de plus en plus malheureux en laissant les pensées négatives circuler dans notre tête. Déjà enfant j’ai dû ressentir ce fonctionnement. Je comprends la bonne intention de ma mère : tu fais des choses que tu n’aimes pas en dépassant le dégoût, la peur et les difficultés. Ainsi tu grandis en devenant plus fort/e. Mais est-ce que tu te sens heureux/se en fin de compte ? Dans mes souvenirs, pas une seule fois. Par contre, le caractère, je l’ai, le but est donc atteint :). Est-ce j’appliquerai cette methode d’éducation à un enfant ? Non, je tiens trop à ce sentiment de bonheur, que chaque enfant devrait s’habituer à ressentir.

Aujourd’hui nous sommes plus ou moins tous sur le chemin du développement personnel et/ou spirituel. Les enseignants n’arrêtent pas de répéter : « afin de rester en bonne santé, d’être en harmonie et en équilibre, de monter en vibration, de trouver votre chemin de vie, faites uniquement ce qui vous fait plaisir !!! » Je suis d’accord. C’est plus simple quand on a 18 ans et qu’on a la chance d’être déjà un minimum éveillé(e) pour s’intéresser aux enseignements spirituels, entendre cette parole sage et bâtir notre chemin selon notre vérité intérieure. Mais que doivent faire les gens qui ont dépassé leur 30, 40 et même 50 ans, qui se retrouvent dans le moule de la société en se levant tous les matins pour aller au boulot qu’ils détestent ? Ou qui sont en couple avec une personne qui ne leur correspond pas, par « obligation » ou par peur de rester seul. Les situations peuvent être variées. En gros, ce sont des gens qui endurent la vie au lieu de la vivre. Bien évidemment la solution serait d’abandonner tout ce qui dérange. Mais il ya tellement de « mais » : « mais j’ai des factures à payer», « mais nous avons des enfants ensemble », « mais je ne connais rien d’autre dans la vie » , etc. Seulement très peu trouvent le courage de repartir de zéro. Comment trouver la motivation pour les autres ? Il est difficile de donner un conseil dans de telles situations. L’empathie permet de les comprendre et, en même temps, ressentir cet état désesperé de détresse. La bonne nouvelle est qu’il est toujours possible de trouver une solution qui nous convient. Nous pouvons toujours y aller doucement mais fermement. Il suffit de décider de changer la vie qui ne nous convient pas et avancer dans la direction choisie.

Afin de changer la vie pour le mieux, renversons la règle de ma mère et faisons chaque jour une chose qui nous plait vraiment, qui nous fait vibrer, qui nous rend heureux. Cela concerne aussi des petites choses comme des friandises, des promenades, de la musique préférée, des films, des loisirs et des passe-temps favoris. Boire de la bière devant la télé tous les soirs ne compte pas, c’est une échappatoire :). Dans le cas où nous ne connaissons même pas cette activité qui nous rend heureux, il faudrait commencer par en trouver une à l’aide d’essais. Une fois trouvée, progressivement, nous devenons capables de consacrer de plus en plus de temps à notre activité preferée, qui éventuellement peut devenir notre passion, et même un métier, si on le souhaite (quand c’est le boulot qui nous rend malheureux). Mail le but premier c’est d’apporter le plus de bonheur possibe dans notre quotidien.

Quand on reste dans un travail que l’on déteste, la solution pour se sentir mieux est de faire abstraction des éléments qui nous gènent. Par exemple: imaginer que c’est tout simplement un jeu, que nous somment un personnage de théâtre, tout comme nos collègues et toutes les personnes concernées. Nous nous observons en train de jouer un rôle comme si nous étions notre propre spectateur. Ça aide à diminuer l’impact de la pensée négative sur notre corps et l’énergie que l’on dégage. En conséquence, notre bien-être s’améliore, ce qui fait que nous avons plus d’énergie pour faire des choses qui nous font plaisir.

Prenons un autre exemple. Parfois, notre relation de couple devient notre prison, quand on est coincé dans la routine, faisant tout mécaniquement, par habitude ou par obligation. Nous pouvons pratiquer la même règle de faire une chose qu’on aime par jour. En faisant au moins une chose qui nous plaît à nous seul/e quotidiennement, nous devenons plus heureux. Nous commençons à nous aimer. Ce n’est pas un secret que nous sommes aimés vraiment quand on s’aime nous-même, et que nous sommes capables de l’amour sincère envers l’autre, quand nous savons nous aimer d’abord. Toutes les racines des differents types d’amour prennent leur début dans l’amour de soi. Dans une vie de couple malheureuse, il reste deux issues. Soit, cet amour pour soi se développe en amour dans le couple, et la relation renaît. Soit, on réalise, qu’il est temps de passer à autre chose, et cet amour de soi nous donne la force de nous respecter et respecter l’autre pour nous offrir une nouvelle chance de bonheur à tous les deux. Personne n’est venu sur cette Terre pour endurer et souffrir.

Voilà, c’est une possibilité de solution pour déclencher ce pouvoir qui est en chacun de nous de vivre heureux et faire ce que l’on aime. Certainement, ce n’est pas une clé de bonheur, mais c’est une direction vers le coffre contenant cette clé.

Avec beaucoup d’amour,

Alina

Photo credit: S.Castiglioni.

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